Tu es mon Paradis! di Jeannine Gérard (Amore)

"O pauvre âme esseulée,
fustigée par le deuil
et flétrie par les pleurs,

à qui confies- tu tes peines
et tes langueurs
dans le creux de tes nuits?".

"Avec qui veux- tu que je parle,
si seuls rôdent des fantômes
dans l'ombre de ces murs?.

Rien
ne répond à ma voix!".

"Mais cause avec eux,
ne les entends- tu pas?".

Et Toi,
tu m'apparais
dans toute ta splendeur.

Je me sens saisie
par un frisson de fièvre.

Sur mes lèvres s'attardent tes baisers
et ta voix, suffoquée par l'extase,
me susurre paroles embrasées...

"Ô, mon amour, mon amour,
tu es mon Paradis!".

"Toi aussi, Toi aussi,
oui oui, Toi aussi!".

"Mon Dieu,
suis- je prise de folie
que de répondre ainsi?".

Mais des larmes furtives
débordent de mes yeux,
car éphémère plus tu ne ci- gîs.

Longs sont mes soupirs...

Et telle un frêle petit moineau,
je ne survis que pour m'envoler

et encore une fois
t'offrir mon Paradis!

Car c'était moi ton Paradis,
n'est- ce pas?".

Confuse, les yeux voilés,
je vois le noir se teindre d'aube.

Je l'accueille sans désir
et me réveille

en allégeant mon spleen,
car je sais

que dans le creux de mes nuits,
tu viendras...

et l'on s'aimera
encore.

.
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.

Sei il mio Paradiso!
.

"O povera anima sola,
sbattuta dal cordoglio
e appassita dai pianti,

a chi confidi le tue pene
e i tuoi languori
nel fondo delle tue notti?".

"Con chi vuoi che mi racconti,
se all'ombra di queste mura
s'aggirano solo fantasmi?

Niente
risponde alla mia voce...".

" Ma parla con loro,
non li senti?".

E m'appari Tu
in tutto il tuo splendore.

Mi sento ghermita
da un brivido di febbre.

Sulla mia bocca s'attardano i tuoi baci,
e la tua voce, soffocata dall'estasi,
mi sussurra parole di fuoco...

"Oh, amore mio, amore mio,
sei il mio Paradiso!".

"Anche Tu, anche Tu,
sì sì, anche Tu!"

"Mio Dio,
son presa da follia
che rispondo così?".

Ma lacrime furtive
scivolano dai miei occhi,
perché effimero tu più non giaci qui.

Lunghi sono i miei sospiri...

E come un uccellino tremante
non sopravvivo che per spiccare il volo
e offrirti ancora il mio Paradiso!

"Perché ero io il tuo Paradiso,
non è vero?".

Confusa, gli occhi velati,
vedo l'oscurità tingersi d'alba.

L'accolgo senza voglia
e mi sveglio

alleviando il mio spleen,
perché so

che nel fondo delle mie notti
Tu verrai...

e ci ameremo
ancora.

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